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Sunday, July 24, 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers, Ransom Riggs

Synopsis :

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...




Mon Avis :

Point V.O : Le style de l'auteur est très bon, pour faire tenir en haleine le lecteur. Cette lecture en V.O peut se faire de façon fluide pour la plupart des personnes qui lisent en anglais (habitués et moins habitués). Le seul "souci" pourrait être de tenir plus de 300 pages.

Ce livre a représenté pour moi, une expérience inédite, folle, trépidante, hallucinante. Je ne vous le cache pas, c'est devenu un coup de cœur au bout de 50 pages. Je le savais, je le sentais, ce livre est fait pour moi. L'ambiance, les personnages, l'écriture, le suspens, tout est réuni dans ce livre pour une lecture trépidante, horrifique et inoubliable.

Je comprends parfaitement pourquoi notre très cher Tim Burton s'est intéressé à cet ouvrage pour en tourner l'adaptation. Clairement, quand on connaît un peu le travail du bonhomme, on ne peut que voir des similarités, des inspirations, le tout très bien amené (à la lecture, cela ne donne pas non plus l'impression d'être en train de lire Beetljuice hein !). La thématique du père fait partie de ces éléments, ainsi que les enfants particuliers, qui m'ont tout de suite fait penser à son fameux recueil de poèmes La Triste Fin du Petit Enfant Huître.


Pour continuer dans les ambiances, j'ai trouvé que le côté horrifique et dérangeant était proche du générique de la série American Horror Story, que j'aime énormément, notamment pour la saison 4 (clin d’œil pour ceux qui l'ont vue !).

Les photos utilisées pour ponctuer et illustrer le récit ont été sélectionnées par l'auteur sont authentiques et parfois légèrement retouchées numériquement. Alors là, on touche la perfection. Elles épousent le récit, l'allègent en description inutiles... Et participent à insinuer l'horreur dans nos petits cœurs. Quelques fois lors de ma lecture, je redoutais de tourner la page, sachant que la photo que j'y verrais serait quelque chose de dérangeant, d'effrayant. Comme lorsqu'on regarde un film d'horreur et qu'on attend dans l'angoisse que le fantôme nous pète au visage. Pour ne rien gâcher le récit est construit de façon haletante, c'est un véritable page-turner. Le mystère qui entoure l'histoire des enfants particuliers se dévoile à un rythme parfait : ni trop lent ni trop rapide. Le récit en devient fascinant, on se sent en plus très proche du personnage principal, avec ses questions et ses angoisses d'adolescent. Jacob ressemble à un "vrai" adolescent, pas un superhéros comme dans les dystopies, ni un grand aventurier, un ado, comme nous avons été (ou comme nous sommes tous). Les personnages secondaires, qu'ils soient plus ou moins importants, ont tous leurs rôles à jouer, et sont tous attachants dans leurs singularités.

Les références à Frankenstein et à Tolkien sont également présentes, ancrant le récit dans un héritage de récits à la fois fantastique et fantasy (et non, ce n'est pas la même chose merci!). Ce dernier point met en lumière le fait que cette lecture est faite pour les lecteurs de tous les âges. Pour moi, on peut s'y retrouver de 11 à 99 ans, pour les frissons, pour l'univers, les personnages, l'histoire, qui sont tous passionnants.
Rien n'est à jeter, tout à été très bien pensé. Je comprends l'engouement du public pour cet ouvrage, et je serre les fesses pour que notre cher Tim en fasse un film à la hauteur de mes espérances.

Bisous en spirales, escaliers tordus et yeux cernés <3

Tuesday, June 21, 2016

CaméLouPon, Filip


Synopsis :

Un canaréveil colvert syndiqué, qui fait don de plumes de son arrière-train pour piéger des poissons… tout en maitrisant mieux que quiconque l’usage du téléphone portable…
Une maman loup qui se bat pour ses trois petits, nés au cœur de l’hiver québécois…
Un couple de hérons au grand cœur, comme autant de professeurs de pêche…
Un circaète, rapace blanc majestueux, à l’œil aiguisé et à l’amitié sans faille…
Une sorcière eskimindienne aux pouvoirs mystérieux, qui règne silencieusement sur la forêt boréale…
Un pilote d’avion qui échappe par miracle, (en est-ce un ?), à la mort… en larguant des caisses de salades et de champagne…
Une maitresse d’école, aussi vieille que myope, des amis, des ennemis…
Et au milieu de tout ça, un petit loup vert, végétarien de surcroit, qui lutte sans relâche pour trouver sa place dans le monde souvent cruel de la forêt du lac Nakvik…Une étrange et belle histoire d’amitiés, de tolérance et d’entraide…
Une incroyable aventure au bout du monde… en vert et contre tous !


Mon Avis : 

Au premier coup d’œil, je me disais que ce livre avait tout pour me plaire, et que forcément, j'allais passer un bon moment.
J'ai été globalement déçue. Le ton de l'auteur s'annonçait humoristique, il s'est avéré plat. L'intrigue promettait mille rebondissements, elle est restée fade. La cerise sur le gâteau a été la vision que l'auteur propose du végétarisme. Mon dieu, mais si je n'avais pas emprunté ce livre, je l'aurais cramé rien que pour ça ! Le végétarisme est ici réduit à une question de goût, le loup vert trouve que la viande c'est pas bon, et dis donc dis donc, le saumon c'est délicieux !! Sérieusement, en 2016, il y a encore des gens qui pensent qu'être végétarien, c'est manger du cadavre ??? Encore ??? Si l'auteur avait voulu être juste, il aurait parlé d'un loup piscivore.
Bref, j'étais pas contente.
Pour continuer sur ma lancée : les gentilles sont des femmes, les méchants sont des hommes, les femmes pleurent, les hommes grondent. Mon Dieu quoi !

"Qu'importe après tout qu'il soit végétarien, du moment qu'il n'oblige pas les autres à l'être !" Ces mots prononcés par la caricature du général de Gaulle, a fini de m'énerver et de me plonger dans une colère noire. C'est quoi le message au juste ?? "Oh là là, il est différent, mais c'est bien que les autres continuent à faire bêtement ce qu'on exige d'eux" ? Sérieusement ?

Attention gros spoiler : le petit loup vert n'apprend pas à accepter sa couleur verte, non non non !! Il fait en sorte de changer son apparence. Ici encore, quel est le message à donner aux plus jeunes ? Coucou, il faut affronter mille dangers pour changer le plus possible et essayer de se conformer à la norme, quitte à frôler la mort.

Ainsi, les deux choses qui faisaient toute l'originalité du personnage principal ont été désamorcées, simplement pour en faire un loup lambda. Mieux (ou pire plutôt...) ; il reçoit une belle promotion sociale une fois qu'il a changé tout ce qu'il était.

Bref, un gros, gros non pour moi.

Faut pas déconner non plus hein.

Bisous végétariens (qui ne mange ni viande ni poisson M. Marchegay). 

Tuesday, April 26, 2016

La Guerre des Elfes, tome 1, Herbie Brennan

Synopsis : 

Pyrgus est le fils de l'empereur du Royaume des fées de la lumière. Poursuivi par Silas Sulfurique qui veut l'offrir comme sacrifice humain à Beleth, le démon des fées de la nuit, Pyrgus se retrouve perdu dans le monde de Henry, un jeune garçon perturbé par la séparation de ses parents...



Mon Avis :

Une bonne surprise dans le rayon littérature de jeunesse pour moi.

On commence le récit avec Henry, jeune adolescent qui fait face à la séparation de ses parents. Il ne comprend pas, se met en colère, pose des questions à ses parents. Henry est perdu, il ne sait pas comment réagir, et se sent mis de côté dans ce changement dans sa famille. Là vient ce qui m'a principalement gênée avec cette situation, c'est un certain rejet d'une certaine sexualité (j'ai fait ce que j'ai pu pour éviter le spoil), et j'espère sincèrement que l'auteur nous prépare une correction de ce point de vue du personnage dans les prochains tomes. A voir donc. Mis à part ça, il aime rendre visite à un vieux fou adepte de la théorie du complot, et ensemble, ils vont découvrir le monde des elfes, et leurs habitants.

Le monde des elfes manque quelque peu de description selon moi, mais je pense que ce n'est pas forcément dérangeant pour un jeune lecteur, qui ne s'endort pas sur les descriptions (mais mon côté fana de gros pavés a été frustré). Les coutumes et la culture des habitants de ce monde sont progressivement présentés; on ne se sent pas submergé par trop d'information d'un seul coup, ce qui donne l'impression qu'on a toujours connu cet univers. Ça m'a beaucoup plu. 
Pyrgus est un elfe intrépide, espiègle et amoureux des animaux. Les problématiques liées au traitement des animaux sont du coup très présente, et j'ai adhéré (sans blague vous allez me dire...). Sa relation avec les humains n'est pas beaucoup développée, les deux mondes commencent tout juste à se toucher, donc vivement la suite !

Le style de l'auteur est fluide, pour une lecture agréable et simple, à ravir petits et grands. J'ai beaucoup aimé les pointes d'humour et les petites réflexions sarcastiques, suffisamment bien dosées pour ne jamais être lourdes. Ça donne un petit piment au récit qui est vraiment appréciable. Je comprends pourquoi ce livre a pu avoir autant de succès.
L'histoire est très bien rythmée, et chaque fin de chapitre est un cliffhanger qui donne envie de continuer la lecture immédiatement. Pour motiver le lecteur, les chapitres sont mêmes très courts, ce qui donne l'impression d'avancer plus vite dans l'histoire.

N'hésitez pas à plonger dans ce récit, ou de la partager à vos jeunes lecteurs !

Bisous buissonneux !

Wednesday, April 13, 2016

The Giver / Le Passeur, Lois Lowry

Vous vous êtes toujours demandé ce que ce grand classique de la dystopie pour la jeunesse avait dans le ventre ? Je vous livre aujourd'hui mon avis ...



Synopsis :
 
Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d'individu n'existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis". Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.

Avis :

The Giver est un livre court, qui se lit facilement. Le vocabulaire est simple, à la portée de tous (je sais que je me répète au fil des chroniques, mais j'aime bien faire mon point V.O). Pour moi, il est plus simple à lire que le premier Harry Potter en anglais, pour vous donner une idée. En plus il y a moins de pages, puisque l'anglais est plus concis.

Je m'attendais à un bon livre, et je n'ai pas été déçue. En ce moment, j'enchaîne les bonnes surprises, et j'espère que ça va durer, parce que la pêche dans ma PàL est vraiment excellente !
Nous sommes plongés dans un monde dystopique, où tout est lisse, identique, tout semble parfait. Personne ne souffre, et la communauté vit en harmonie.
Nous rencontrons Jonas dès la première page et nous le suivons tout le long du récit, dans son initiation auprès du "Receiver of Memory" (celui qui reçoit la mémoire) à qui il doit succéder. Il apprendra ainsi à voir au-delà des apparences, et comprendre ce qu'aucun de ses semblables ne comprendra jamais. L'expérience bouscule les certitudes et l'état d'esprit de Jonas, qui cherche à changer les choses. C'est un personnage auquel on s'identifie facilement. Il est droit, cherche à bien se comporter, et cherche à remplir sa mission au mieux. Son initiation par celui qu'il appelle The Giver (Le Passeur) lui apportera bien plus qu'il ne croit. Le récit va crescendo, jusqu'à une fin qui m'a beaucoup surprise, mais que j'ai trouvée belle et très juste.

Cet ouvrage est parfait pour un adolescent ou un enfant. Je trouve qu'il pose les questions du passage (hé hé, un passage dans un livre qui s'appelle Le Passeur... vous avez compris la blague ?) à l'âge adulte avec brio. Les questions, l'incompréhension se mêlent lorsqu'on découvre que tout ce en quoi on a cru s'effondre, et ce livre peut à mon sens apporter beaucoup de réponse à des individus en perte de repères, qui cherchent à comprendre le monde qui les entoure. Le livre parle des différences, de la sagesse, de la nécessité de certaines expériences désagréables pour devenir sage. Jonas est un enfant comme les autres, pourtant il lui est offert la possibilité de voir plus que ses camarades, comme un enfant de notre monde réel qui ne se sent pas toujours compris de ses pairs.

J'ai été bouleversée par une scène particulière, qui se passe au milieu du livre, et plus que ce à quoi je m'attendais. Je lisais dans ma B.U, et j'ai eu du mal à décoller de mon siège pour sortir et aller en cours. Cette lecture a été réellement prenante pour moi, j'ai été complètement immergée, et j'en veux encore (220 pages, c'est trop peu pour une adoratrice de GoT comme moi). Heureusement qu'il y a trois autres tomes qui m'attendent !

J'imagine que la prochaine étape pour moi sera de voir le film, mais d'ici quelques mois, histoire que je "digère" le livre d'abord.

Bises bleues.

Monday, February 1, 2016

Contre courant, Florence Cadier

Résumé:

Tolérer l'injustice ? Jamais. Voilà ce que pensent les personnages de ce livre, des gens ordinaires qui vont devenir des héros, par idéal, ou par simple souci d'humanité. Neuf récits de désobéissance civile de femmes et d'hommes qui ont su marcher à contre-courant.



 Mon Avis:

Tout d'abord je vous conseille vivement d'aller faire un petit tour sur le site de la maison d'édition Le Muscadier, qui a une politique de publication engagée dans l'"éducation autrement". Les sujets abordés dans leur collection "jeunesse engagée" sont des sujets de société, concernant tout un chacun, permettant aux enfants et adolescents de mieux comprendre le monde qui les entoure. On retrouve des thèmes comme l'animalité, la solidarité, la fraternité, d'agriculture, de pollution et j'en passe... Vraiment, si vous souhaitez offrir un livre qui fait réfléchir, qui sort du lot, allez voir sur le site, c'est une mine d'or.

Pour ne rien gâcher, Contre Courant, de Florence Cadier est un livre très fort, lourd de sens et d'intentions. Chaque nouvelle aborde une thématique différente: homosexualité, immigration, avortement, précarité, racisme... Autant de sujets qui font débat aujourd'hui. Cet ouvrage à mon sens peut ainsi apporter un autre regard sur ces problématiques, on se place dans la peau de ceux qui vivent ces discriminations et ces injustices.

Dans la revue InterCDI (dédiée aux professeurs documentalistes), Contre Courant a été marqué d'un coup de cœur, et catégorisé dans les lectures de collège. Je suis tout à fait d'accord avec le coup de cœur, que j'étendrais d'ailleurs à la démarche de la maison d'édition, et j'ajouterais qu'en plus du collège, on peut facilement être au lycée et trouver matière à réfléchir avec ce livre.

L'écriture est simple, il n'y a pas de vocabulaire complexe, ce qui fait que dès 10 ans, on peut s'emparer de ce livre. De plus, le format de la nouvelle peut encourager les enfants réfractaires à la lecture. Pour autant, Florence Cadier ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles à qui il faut adoucir les contours de la vie, si bien que vous serez souvent pris par les tripes dans ces histoires. Les différents personnages vivent des choses très fortes, se battent pour des idées qui ne sont pas celles approuvées conventionnellement. Contre les idées conservatrices, xénophobes, racistes, sexistes, homophobes, ce livre est d'intérêt public, donnant une visibilité aux acteurs de tous les jours qui cherchent à faire bouger les choses.

A mettre dans toutes les mains. TOUTES LES MAINS.

C'est un coup de cœur bien sûr ;) 


Bisous engagés mes loutres bleues et roses <3

Tuesday, December 22, 2015

Frankia, tome 1, Jean-Luc Marcastel


Synopsis:

1940, Seconde Guerre Mondiale. Dans une France décalée où la magie se mêle à la technologie, les tracteurs à vapeur sont actionnés par des élémentaires de feu, les arachnopanzers et mécanovouivres déchaînent leur fureur mécanique, les protocoles technomanciens altèrent la réalité, les orcs, colonisés et exploités, se sont battus aux côtés des Frankiens pendant la première guerre mondiale et les elfes sont persécutés et exploités par les Teutoniens et leur maître, le Technarkonte Von Drakho.
C'est dans ce contexte que Loïren, un jeune Frankien élevé par un orc, en zone libre, va recueillir une jeune femme elfe poursuivie par la milice, et se retrouver au cœur du conflit qui embrase Europa. Derrière l'Histoire, celle des États et des Nations, ici ou ailleurs, se cachent le combat, la haine et l'amour des hommes et des femmes emportés dans la tourmente, qu'ils soient réels ou imaginaires.

Mon Avis mes petits loulous;

Bon, je vais être sincère d'entrée: je n'ai pas aimé ce livre. Je suis très fâchée après Jean Luc Marcastel, dont j'ai adoré la saga Louis Le Galoup.

J'aime beaucoup sa plume, qu'on ne retrouve vraiment, mais alors, vraiment nulle part ailleurs. Pour vous donner une idée, on dirait un conteur au coin du feu. Et ça marchait très bien pour Louis Le Galoup. Ça marche aussi bien avec Frankia, mais comme les évènements sont situés plus près de nous dans la ligne historique, on sent un petit décalage. Mais bon, en commençant ce livre, ça m'a fait plaisir de retrouver cette plume.

Marcastel a eu de très bonnes idées pour son livre; les antagonistes, la magie ont été imaginés d'une manière originale, j'ai bien aimé. Et pour finir avec les points positifs, je dirais que ouf, il n'y a que deux tomes.

Allez, maintenant on attaque le côté rigolo, on va se poiler, je vous reprend, rien que pour vous, les éléments qui m'ont franchement fâchée avec ce livre. Tout d'abord: c'est d'un CLICHE. 

Oh mon dieu quoi, mais c'est pas possible, pour un livre publié en 2013 de retrouver toutes les tares des œuvres de fantasy qui ne marchent pas. J'ai eu l'impression de lire Eragon le film! L'auteur s'empare de l'univers de World of Warcraft, du Seigneur des Anneaux ainsi que du mythe du héros (coucou Star Wars!!), mélange le tout et place joyeusement l'action dans les Cévennes et à Clermont-Ferrand (qui est comme nous le savons tous, la ville la plus cool de la terre!).
Les orcs sont verts et bourrins, les nains barbus et bourrins, les elfes sont liés aux plantes et les humains puent du bec. Bon soit, je pense que je lis trop de fantasy pour me laisser surprendre par des ficelles aussi grosses. Même le récit est prévisible comme pas possible; je vous jure que vous aurez résolu le mystère avant d'arriver au milieu du livre. Du coup on s'ennuie ensuite pour 300 pages... Ce qui est long.
Oh et puis... La pauvre petite elfe est une femme fragile et sans défense qui est craintive, délicate, forcément sans défaut, sexy, et bien sûre c'est une princesse. Ensuite Loïren est un héros beau, blanc, fort, courageux, entreprenant, casse-cou, tête de mule (mais c'est pas grave on lui pardonne c'est un garçon) et j'en passe... Morkhaï est un orc bourrin (je vous avais pas dis que les orcs étaient bourrins?) au grand cœur, qui sans doute parce que c'est un orc, a droit à beaucoup moins de développement (alors que lui aussi est là tout le long du livre!), ce qui fait qu'à plusieurs reprises, j'ai eu l'impression qu'il était là pour faire joli (quota ethnique toussa...).
Je n'en peux plus de ce sexisme à deux euros: toutes les femmes sont décrites dans leur splendeur virginale, leur délicatesse et leurs courbes (on a d'ailleurs l'impression en lisant leurs descriptions, d'être un vieux pervers malsain), et tous les hommes froncent des sourcils, sont braves et intrépides, bagarreurs et possessifs envers leurs Fâmes. Merde quoi, Jean-Luc tu nous fais quoi là ??? Tes antagonistes sont méchants parce qu'ils sont méchants, et voilà, il en faut à l'histoire donc bon. On n'en sait pas plus, leur développement est réduit à néant (et puis des noms comme Von Drakho et Noiron quoi... sérieux???).

Ce livre pourrait être réduit de moitié: le récit prend beaucoup trop de temps pour le peu d'étapes franchies, l'équilibre dans la narration n'est pas bon, on ne sent que peu de noyaux narratologiques. Le récit peut nous perdre facilement et la typographie des dialogues est mal pensée.

Juste, c'est pas possible, je n'en peux plus. Je ne pense pas lire à nouveau du Marcastel, le divorce est consommé, après Le Dernier Hiver que je n'avais pas pu lire parce que c'était un ramassis de clichés, Frankia est un peu meilleur, mais non non et non. Lisez Louis Le Galoup, au moins on y trouve des personnages attachants, qu'ils soient bons ou mauvais.

Wednesday, September 16, 2015

Harry Potter and the Prisoner of Azkaban/ le prisonnier d'Azkaban


Résumé:

Sirius Black, le dangereux criminel, qui s'est échappé de la forteresse d'Azkaban, recherche Harry Potter. C'est donc sous bonne garde que l'apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d'une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes... Mais Harry est-il vraiment à l'abri du danger qui le menace ? Le troisième tome des aventures de Harry Potter vous emportera dans un tourbillon de surprises et d'émotions. Frissons et humour garantis !


AVIS



Tout le monde connaît déjà l'univers du petit sorcier, et le défi que je me suis lancé il y a trois ans, c'est de lire toute la saga en version originale. D'abord parce que je me mets à la lecture en VO, et ensuite, parce que je suis une fan inconditionnelle de cette saga. J'ai grandi avec les livres et les films. Le premier tome est le premier "livre de grand" que j'ai tenu entre mes mains, et j'ai relu les quatre premiers tomes (sans rire), plus d'une dizaine de fois. 

Le troisième tome et moi, ça a toujours été je t'aime moi non plus, la faute au film, dont je n'ai pas du tout aimé l'ambiance. Cela dit, après avoir relu le livre, on ne peut que reconnaître que l'adaptation a été bien menée (pas forcément fidèle, mais bien menée, c'est ce qui importe dans un film).
Comme pour les deux tomes précédents, la lecture s'est faite toute seule, avec une fluidité qui s'améliore de livres en livres pour moi (la VO, faut s'accrocher mais ça vient !!).

Comme beaucoup de Potterheads, en relisant les livres, je me suis aperçue que j'avais oublié plein de détails, et je suis subjuguée par la mise en place des événements par Rowling. J'ai rarement vu des histoires aussi cohérentes, bien montées et prenantes. Le génie de l'auteur m'étonnera toujours je crois. Je serais même d'avis de dire qu'Harry Potter ça se lit et se relit à tout âge, comme n'importe quel classique.

Et puis Sirius ... Les Maraudeurs, les matchs de Quidditch, les Détraqueurs, Pré-au-Lard (Hogsmeade), Pattenrond, les Patronus ... Tellement de bons souvenirs et de choses merveilleuses !!

Si vous passez par là et que vous avez envie de relire vos Harry Potter, lâchez-tout et foncez !!

Bisous Chocogrenouille <3


 


Monday, July 21, 2014

La poupée de porcelaine, Maxence Fermine

Ce livre est la suite du livre intitulé La Petite Marchande de Rêves, je n'en ai pas rédigé de critique puisque ça fait un an que je l'ai lu et que je ne tenais pas encore ce blog. 
J'étais sortie du premier tome agréablement surprise. 
L'histoire de Malo ressemble un peu à celle d'Alice au Pays des Merveilles, mais l'auteur évite parfaitement le plagiat ou une ressemblance trop forte qui rendrait le livre ennuyeux. 




Dans ce deuxième tome, on se plonge à nouveau dans le Royaume des Ombres, cette fois-ci beaucoup plus hostile et incertain que dans le premier livre. Je pense que j'ai préféré cette ambiance un peu plus sombre, on sent que Malo est sur le point de tomber définitivement... Je ne sais pas si ce basculement dans le Royaume des Ombres représente une sorte de métaphore de la mort, mais en tout cas, c'est l'impression qu'il m'a fait, surtout à cause de la prédiction du chat Mercator. Ce livre peut avoir une double lecture je crois.

En revanche, c'est tout à fait le genre de livre qu'on peut offrir à un jeune lecteur sans qu'il ne s'enfuie en courant: le style est limpide et plutôt simple, l'histoire est facile à suivre et ludique, et le livre n'est pas bien épais. Il a une couverture et des petites illustrations qui sont adorables, ça en fait vraiment une bonne idée cadeau.




Pour moi, le gros gros argument en faveur de ce livre c'est la langue vermot qui est parlée par Sourdaud, Duredoreille et Septimus. Je ne sais pas quel travail incroyable l'auteur a du fournir pour élaborer un langage pareil, mais je le trouve très très réussi.
A chaque fois il utilise des mots qui sont légèrement "à côté" du mot qu'on utiliserait dans la langue française, ce qui fait qu'on comprend parfaitement ce langage. Et ce sont des mots désuets, ou avec des sonorités amusantes, ça me fait beaucoup rire (j'ai en tête l'exemple de l'expression "nez-en-moins" pour remplacer "néanmoins").


Si vous êtes plutôt jeunes et que vous ne savez pas quoi lire, allez-y avec La Petite Marchande de Rêves et La Poupée de Porcelaine, vous allez adorer.

Livraddict

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