Thursday, January 7, 2016

Plaidoyer pour les animaux, Matthieu Ricard


Résumé:

Dans la lignée de Plaidoyer pour l'altruisme, Matthieu Ricard invite à étendre notre bienveillance à l'ensemble des êtres sensibles. Dans l'intérêt des animaux, mais aussi des hommes. Nous tuons chaque année 60 milliards d'animaux terrestres et 1 000 milliards d'animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l'histoire de l'Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé. En plus de l'alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos). Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ? Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu'il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s'agit pas de s'occuper que des animaux mais aussi des animaux. Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités.

Mon Avis:

C'était une lecture qui était à la fois prévue et imprévue. Ca vous paraît confus? Je m'explique !
Cela va bientôt faire deux ans que je me pose de réelles questions sur l'alimentation, j'avais d'ailleurs écrit un article à ce sujet. Autant vous dire que j'ai fait pas mal de parcours depuis. Depuis un an, j'envisage le végétarisme, je n'achète plus ou presque plus de viande, l'adaptation à un régime végétarien étant difficile dans une société où, clairement, il est déconsidéré.
La cause animale est également un sujet sensible, et après mon visionnage du documentaire Earthlings, je ne savais plus à quel saint me vouer pour continuer mes recherches d'informations. C'est là que ce livre intervient.

Je pense qu'il existe beaucoup de sources pour trouver des informations sur la condition animale, et il s'avère que chez moi, le support auquel je suis la plus sensible est le livre. Il permet de prendre le temps de réfléchir, contrairement à un documentaire, ou un tweet de 140 caractères. Entre chaque chapitre, j'ai pu prendre le temps de me poser des questions sur ce que j'ai lu, c'est ce qui a fait l'impact de ce livre sur moi. Je ne vous cache pas que certaines informations peuvent être difficiles, surtout si vous avez déjà commencé à vous sensibiliser à la cause des animaux. Mais c'est aussi mettre des mots sur tous les non-dits qui se cachent derrière les assiettes omnivores.

Matthieu Ricard s'exprime dans un français très clair, avec un style qui m'a tout de suite happée, c'est pourquoi j'ai commencé la lecture alors que ce n'était pas du tout prévu à la base. Si la couverture fait penser à une quelconque orientation religieuse, il n'en est rien. Bien que l'auteur évoque le bouddhisme (qu'il pratique), il parle également des trois religions monothéistes et leur vision des animaux. Moi qui n'ai pas de conviction religieuse, j'ai apprécié cette neutralité. On voit également qu'il s'est énormément documenté, il référencé une quantité de notes et d'ouvrages pour soutenir ses propos qui force le respect. Cela me fera sans doute une base solide pour justifier mon végétarisme, puisqu'on me demandera sans doute toute ma vie, pourquoi j'ai fait ce choix. Ça m'a rassurée: non, finalement je ne suis pas seule à trouver scandaleux la façon dont on considère les animaux aujourd'hui.

Ce que l'auteur souligne, est qui est à mon sens le plus important, c'est la "schizophrénie" dont nous faisons preuve à l'écart des animaux: d'un côté nous disons les aimer, de l'autre nous n'hésitons pas à leur faire vivre les pires souffrances, les tuer seulement pour le plaisir. Non, le végétarisme ne signifie pas les carences en protéines, non la viande n'est pas nécessaire à notre survie.

Ce midi j'ai mangé du couscous aux haricots rouges, pois cassés et graines de sésame, c'est bon, épicé et peu cher. Je n'ai pas mangé d'animal, et j'espère ne plus avoir à le faire.


No comments:

Post a Comment

Livraddict

Bannière Livraddict