Monday, June 8, 2015

Green Mile/La Ligne Verte, Stephen King



Résumé:

Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 30, entreprend d'écrire ses mémoires. Il revient sur l'affaire John Caffey - ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes - qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d'un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l'innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.

Lu en version originale.


Mon avis sur l'histoire:

J'avais vu le film La Ligne Verte il y a déjà plusieurs années de cela, avec le souvenir d'une vive émotion et d'avoir été complètement bouleversée. Je ne me souvenais cependant de plus grand chose au niveau de l'histoire en elle-même, ce qui fait que ça n'a pas du tout influencé ma lecture.

L'histoire se déroule dans deux trames narratives différentes: la maison de retraite où se trouve le narrateur Paul Edgecombe, et 1932, au moment des faits. J'ai trouvé que l'alternance de ces deux trames était très intéressante pour faire monter le suspens, puisque les phases de maison de retraite introduisent chaque partie du livre.
Comme pour la plupart des livres de King, le suspens est très bien travaillé, et à chaque fin de chapitre, on n'a qu'une envie, c'est de dévorer la suite, pour apprendre ce qu'il s'est passé. Les retournements narratifs s'enchaînent dans une logique naturelle, chaque événements servant la suite de l'histoire. 

Le style/la narration:

La lecture en V.O s'est faite toute seule, je recommande vivement à ceux et celles qui ont à partir d'un niveau d'anglais moyen. La version papier que je possède, achetée d'occasion est très particulière: elle est divisée en six tomes qui ont été parus chaque mois à l'époque (1996, éditions penguin). Ce format peut être contraignant, mais j'ai bien aimé, on a l'impression de lire un livre tout petit, la quantité de pages à lire fait beaucoup moins peur, surtout si on lit dans une langue qui n'est pas la nôtre.
King a cherché une écriture périodique, comme ce que Dickens a pu faire au 19e siècle, ce qui a représenté un défi d'écriture pour lui. Pour avoir lu Dickens, je pense qu'on retrouve bien ce suspens à chaque fin de chapitre, qui est typique de ce genre de publication (utilisé pour tenir en haleine le lecteur afin qu'il achète la suite le mois suivant).

Pour ce qui est du style de King, en V.O c'est du vrai velours. J'avais lu il y a deux ans Shining, et je trouvais la traduction médiocre. C'est simple: une traduction est médiocre si vous trouvez que la phrase que vous lisez ne fait pas naturel, c'était le cas là. King utilise des images et un langage contemporain qui parleront à tous, tout en faisant des références plus pointues au fil des pages. Il a une façon très habile d'aller d'un élément à un autre, dans un style très concret et visuel.


Les personnages:

Le narrateur, Paul Edgecombe est le chef du Bloc E, et dirige depuis des années les exécutions. A travers "son" texte,  on découvre un homme blasé de la mort, parfois cynique, d'autres fois rêveur. Un homme comme les autres, qui fait son travail, parce que c'est ce qu'on lui demande. Il n'est pas heureux de voir les détenus mourir, ni triste d'ailleurs. C'est seulement après le passage d'Eduard Delacroix et de John Coffey qu'il réalise en quoi consiste réellement son travail.

Les détenus,  représentent des images de criminels qui sont antagonistes, illustrant ainsi qu'il n'y a pas de profil défini pour les meurtriers, et que c'est cela qui est effrayant.
John Coffey est une énigme pour Paul, un homme qui a peur du noir, condamné à mort pour avoir violé et assassiné deux petites filles. C'est un personnage touchant doté d'une force mystique. Autant vous dire que je l'ai beaucoup aimé.

Pour ce qui est de l'équipe du bloc, il y a évidemment Percy, cette petite râclure qui illustre parfaitement le fait que les rebuts de l'humanité ne se trouvent pas forcément en prison. Tout le monde connaît ce personnage immonde, qui remet bien en perspective les questions de bien et de mal. Les autres membres de l'équipe ont leur humanité, ils ne sont pas là que pour le décor et on sens bien que tout comme Paul, cette aventure va les changer.


Mon avis global:

Je ne peux que recommander ce livre, qui prend aux tripes et tire des larmes. L'adaptation cinématographique est également une belle réussite, donc je vous conseille à la fois la lecture et le visionnage. Pour un premier King, je vous le conseille vivement, d'autant plus que même s'il y a certaines scènes difficiles, il n'y a pas de scènes effrayantes. 

Lisez le cet été mes bouchons ;)

4 comments:

  1. J'ai adoré le livre et le film :)

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    1. C'est vrai que les deux sont vraiment magistraux !

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  2. J'ai vu le film il ya quelques années et j'avais été complètement bouleversée. La ligne verte fait partie du peu de livres de S. King que je n'ai pas encore lu et ton avis me donne envie de le lire en VO! Je trouve ça super de l'avoir en 6 "tomes" ! :)

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    1. Je suis contente que ça t'aie donné envie de lire en V.O :) c'est vraiment une expérience à ne pas rater avec King ! Et puis voilà, c'est vrai si le volume du livre t'effraie, les 6 parties sont un bon moyen de le lire.

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