Thursday, July 17, 2014

1Q84, tome 1 Haruki Murakami

Depuis 2 ans que je l'avais dans ma PAL, j'ai enfin attaqué la fameuse trilogie 1Q84 d'un de mes auteurs préférés. Je n'avais eu que des bons retours sur ce livre, et puis c'est un auteur que j'affectionne beaucoup, donc je suis partie le cœur léger dans ce nouveau roman...



Alors, je ne sais pas si c'est moi qui ai changé, mais j'ai ressenti quelques longueurs, je me suis ennuyée à certains passages. Je sais que c'est le rythme habituel de Murakami, mais depuis Danse, danse, danse je crois que je commence à avoir du mal avec cette lenteur. Peut-être aussi parce que c'est une histoire divisée en trois livres, l'histoire prend tellement son temps qu'on aurait presque l'impression qu'il ne se passe rien.
Et concrètement, il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome, ce qui pour moi est une déception. J'ai eu vraiment l'impression de lire une bande-annonce pour une histoire vachement sympas.

Parce qu'on sent que le récit est intéressant, qu'il y a des idées et de la créativité. Mais dans ce premier tome, ce n'est qu'une surface qui est vaguement effleurée. Et pour un livre de 550 pages (j'ai l'édition poche), c'est quand même assez frustrant ! Encore j'aurais eu un teaser de 300 pages je lui en aurait moins voulu, mais là, c'était trop long.



Cette longueur mise à part, j'ai plutôt bien accroché au récit et à ses intentions.
Le message autour de la femme est très important je trouve. Que ce soit à travers Aomamé, Fukaeri ou les récits féminins qui jalonnent ce livre, on sent une véritable implication dans l'exposition de ce qui peut arriver aux femmes encore de nos jours.
Pour les allergiques au féminisme, rassurez-vous, Murakami ne vous endoctrine pas (d'ailleurs je ne sais même pas si c'est son intention). Ce livre peut constituer une prise de conscience autour de la condition de la femme, et j'ai beaucoup apprécié.

Le monde réel légèrement tordu que représente l'année 1Q84 est très réussi, on sent qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Avec le peu de choses qui se passent, on a quand même la puce à l'oreille: il va se passer quelque chose (mais en attendant on s'ennuie un peu les enfants !).

Pour ce qui est des personnages, j'ai beaucoup aimé Aomamé et Tengo, il n'y en a pas un que j'aimais plus que l'autre. C'était un plaisir de les retrouver à tour de rôle, pour cela, c'est vraiment bien joué!
Ce que j'aime toujours chez les personnages de Murakami, c'est que ce sont des sortes d'anti-héros capables de vivre des choses surréalistes. Ces deux personnages principaux sont tous les deux des écorchés de la vie, qui ont du se créer tous seuls mais qui ne baissent pas les bras et continuent d'aller plus loin. Je les admire vraiment, et c'est sans doute le seul argument de poids que je trouve pour lire la suite.

La perspective de devoir lire encore 1000 pages pour enfin savoir ce qu'il se trame derrière tout ça ne me réjouis pas beaucoup, on verra donc si je continuerai l'aventure 1Q84.

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