Wednesday, August 3, 2016

Ce qui nous lie, Samantha Bailly

Synopsis:

Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler... et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.




Mon Avis :

Samantha Bailly est une autrice au talent certain. Son écriture est fluide, captivante, à la fois limpide et percutante. J'ai aimé ses phrases courtes qui trouvent efficacement le chemin de mon cœur. L'histoire d'Alice a trouvé sa résonance dans la mienne, avec des fils de mystères qui s'entremêlent tout au long du récit. Les flashbacks ajoutent beaucoup au récit, font monter le suspens, tout en apportant petit à petit des clés pour mieux comprendre le présent.

Les personnages sont tous attachants, entourés de leurs petits mystères. On ne s'attend pas forcément à découvrir ces personnalités derrières les descriptions de départ, et j'ai découvert avec plaisir qu'on ne juge pas un livre à sa couverture...
 Il s'agit d'une romance, mais ce n'est jamais plan plan, jamais mièvre ou trop prévisible. Alice a été abîmée par la vie, elle s'est endurcie et traîne sa méfiance à travers sa nouvelle vie, naufragée au milieu de débris intérieurs. Suivre son évolution au fil du roman a fait battre mon cœur à la folie. J'avais l'impression d'être avec une amie qui m'ouvrait son journal intime, et j'avais envie de partager sa peine et ses joies.

J'ai trouvé la fin du récit parfaite. C'était tout ce qu'il me fallait pour être totalement transportée. Pendant tout le roman, j'étais persuadée d'avoir tout deviné, en formidable Herculette Poirette que je suis. Mal m'en a pris, je suis tombée sous le charme d'une fin étonnante, qui m'a fait l'effet d'un rayon de soleil final. 

Bref, j'ai été vraiment emballée par ce roman, qui m'a apporté fraîcheur et amour après être allée voir Conjuring 2, ça m'a fait beaucoup de bien.

Prenez soin de vous !

Bisous choupinous <3

Friday, July 29, 2016

Guinevere, Jean-Louis Fetjaine

Synopsis:

Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un peu de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable, Gwenwyffar, "Blanc Fantôme" est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Entre la Dame Blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.



Mon Avis :

Pfff... Ce livre a été bof de bout en bout. Ni vraiment mauvais, ni excellent, je ne me suis tout simplement pas sentie touchée par ce roman. Je m'attendais à une petite friandise de réécriture du mythe arthurien, arrosée d'elfes et d'autres créatures magiques (d'ailleurs chez Livraddict ils ont bu un coup de trop quand ils l'ont catégorisé "fantastique"... c'est même écrit sur la couverture que c'est de la fantasy !).

Bref, il s'agit ici d'une suite de la trilogie des elfes, que j'avais lu il y a de cela presque dix ans (et oui je vieilli ha ha !). J'avais adoré ces livres, et je n'ai malheureusement par retrouvé la magie qui m'avait accrochée par le passé. On sent que l'auteur est spécialisé dans le Moyen-âge, ce qui permet d'en apprendre un peu plus sur les coutumes, les costumes, les mœurs de l'époque. C'est sans doute ce que je retiens de plus positif. La plume est également agréable à lire, et colle très bien à l'univers médiéval. Mais, je n'ai pas réussi à me sentir impliquée par le récit ou les personnages une seule fois en 400 pages. Franchement, la lecture a été un peu laborieuse sur la fin.

 Je pense que mon gros souci a été la vision sexiste des femmes. C'est peut-être dû au Moyen-âge, mais certains éléments me font penser qu'il ne s'agit pas seulement de cela. Fetjaine aurait pu développer des personnages féminins bienveillants, ou neutres, mais il ne l'a pas fait. Celles qui tiennent le devant de la scènes sont toutes des femmes manipulatrices, avides de pouvoirs, froides et calculatrices. Les autres, sont  effacées, inutiles, des pots de fleurs. C'est affligeant. Guinevere elle-même est décrite majoritairement par les personnages masculins, et son point de vue ne fait que confirmer les soupçons de ces messieurs. Formidable n'est-ce pas ? De même, elle n'a aucune profondeur de caractère, la où les amitiés et enjeux personnels des chevaliers sont longuement développés, provoquant l'attachement du lecteur. Pour les femmes, point d'empathie. Je n'exagère même pas, puisque même les deux pots de fleur présents ne sont pas développés. De plus, si un viol est clairement décrit comme tel dans le récit, un deuxième, plus insidieux semble passer comme une lettre à la poste. Je profite donc de ma chronique pour rappeler que toucher sexuellement une personne dans son sommeil, c'est ne pas avoir obtenu son consentement préalable, quelle que soit la relation entre les deux personnes. Ça verse clairement dans la culture du viol une scène pareille.

Je ne dis pas que les personnages féminins auraient dû être toutes gentilles, mais que si on avait voulu être honnête, il aurait fallu leur donner vraiment la parole, au même titre que les hommes, leur donner un caractère, un vécu. Bref, ça m'a dérangée. Ce n'est pas parce qu'on traite de Moyen-âge qu'on doit traiter les personnages féminins comme des bouses.

Pour terminer, le twist de fin n'est pas prévisible. Non, c'est vrai qu'on ne le voit pas venir. Mais ça tombe tellement comme un cheveu sur la soupe, à peine expliqué en trois phrases que tout l'effet de révélation en est avorté. C'est dommage, parce que l'idée était intéressante. 

Bisous elfiques !

Livraddict

Bannière Livraddict